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? Elodie CHEVALLOT-BEROUX

? Consultante CIR/CII

?‍? Docteur en Chimie organique

Elodie CHEVALLOT-BEROUX, Consultante chez F.initiatives et Docteur en Chimie Organique nous parle de son parcours. Découvrez-le dès maintenant.

Peux-tu nous présenter ton parcours ?

J’ai débuté mes études supérieures par trois ans de classe préparatoire en Physique-Chimie, qui m’ont permis d’intégrer l’ECPM (Ecole d’Ingénieur en Chimie Polymères et Matériaux) à Strasbourg, avec une spécialisation en Chimie Organique.

Lors de ma troisième année, j’ai réalisé mon stage dans un laboratoire de recherche. Ces quelques mois m’ont beaucoup plu et cela m’a conforté dans le choix de continuer mon parcours par une thèse de doctorat.

C’est donc en octobre 2016 que j’ai débuté ma thèse sur l’origine de la vie, au laboratoire de Catalyse Chimique à l’ISIS, à Strasbourg.

Après ces trois années dans la recherche, je n’ai pas souhaité poursuivre mon parcours par un Post-Doctorat, mais plutôt de m’orienter vers le secteur privé. Cependant, mon sujet de thèse en recherche fondamentale étant très éloigné de la recherche industrielle, ce changement de direction a été compliquée.

Après de nombreuses recherches, et un travail d’identification de mes compétences, j’ai intégré une entreprise comme Chargée de Recherche et de Développement en Sciences Physique et Naturelles après la défense de ma thèse. J’avais en charge la gestion de projets d’études et la rédaction des synthèses pour le Crédit Impôt Recherche. Mon contrat avec cette entreprise a été rompu suite à l’annonce du confinement lié à la pandémie de COVID-19.

Cette première expérience dans le financement de l’innovation m’ayant plu, j’ai alors orienté mes nouvelles recherches d’emploi en ce sens.

C’est en septembre 2020 que j’ai rejoint F.initiatives comme Consultante en financement de l’innovation.

Lors de ton doctorat, comment as-tu appréhendé la poursuite de ta carrière ?

J’ai fait de nombreuses recherches durant ma dernière année de thèse de doctorat, car je savais que je ne voulais pas continuer dans le monde de la recherche fondamentale.

Lorsque l’on est dans la bulle de sa thèse, c’est assez difficile de se sortir de son sujet de recherche et de nos expériences en cours. J’ai suivi des formations organisées par mon Ecole Doctorale sur la valorisation des compétences, qui m’ont permis de prendre conscience de compétences transversales que j’avais acquises (management, organisation, gestion du temps, rédaction, etc.), qui pouvaient devenir des atouts pour le monde industriel.

Qu’est-ce que le doctorat t’apporte dans tes fonctions quotidiennes ?

Le doctorat m’a appris à sélectionner et à exploiter des publications, à rédiger un état de l’art, tâches qui peuvent être plus difficile pour certains qui n’ont pas fait de thèse.

Aujourd’hui, mon portefeuille client n’est pas uniquement dans le domaine de la chimie, ce qui me plait énormément, me permettant de m’ouvrir à d’autres domaines scientifiques.

Es-tu, à la base, une personne pour qui la démarche réseau est naturelle ?

Pendant mes années de doctorat, étant concentrée sur mes recherches, je me suis focalisée sur un réseau plutôt académique (collègues, doctorants, etc). Je n’ai pas spécifiquement cherché à m’ouvrir sur le secteur industriel. A la sortie de la thèse, lorsque j’ai décidé d’orienter mes recherches d’emploi vers le secteur privé, je me suis rapidement aperçue que mon réseau n’était pas adapté. Une grande aide m’a été apporté par le responsable de l’intégration des anciens élèves de mon école d’ingénieurs.

As-tu des conseils pour les futurs Docteurs ?

Ne pas continuer dans son sujet de thèse, ou dans la recherche fondamentale, ne signifie pas un échec. J’ai aimé mon sujet de recherche, j’ai aimé y consacrer trois ans de ma vie, mais par la suite je souhaitais évoluer dans un monde plus opérationnel. Le doctorat m’a apporté de nombreuses compétences, que j’ai pu utiliser dans un métier qui me plaît aujourd’hui. Sans ma thèse, c’est certain que mon parcours professionnel serait complètement différent.

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